Par Sandra Embollo
Le groupe américain de supermarchés Walmart, poids lourd dans la grande distribution, a annoncé ce jeudi un investissement de 6 milliards de dollars en 2025 au Mexique, en pleine guerre commerciale lancée par le président des États-Unis Donald Trump. Cet investissement va générer «environ 5500 emplois directs», a déclaré le président de Walmart au Mexique, Ignacio Caride, lors de la conférence de presse quotidienne de la présidente mexicaine de gauche Claudia Sheinbaum.
En pleine guerre commerciale lancée par Donald Trump, Walmart a annoncé jeudi un investissement de six milliards de dollars cette année au Mexique. L’enveloppe doit servir à élargir le nombre d’implantations des enseignes du géant américain de la distribution dans le premier pays partenaire commercial des Etats-Unis.
Alors que le président américain annonce des droits de douane sur l’automobile qui toucheront de plein fouet le Mexique, cet investissement va générer « environ 5.500 emplois directs », a déclaré Ignacio Caride, le président de Walmart dans le pays, lors de la conférence de presse quotidienne de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.
Un investissement qui fleure la rébellion
Ces dernières semaines, celle-ci a profité de ce rendez-vous pour annoncer de nouveaux investissements majeurs de sociétés étrangères au Mexique, de l’américain Netflix (un milliard de dollars) au géant argentin de l’e-commerce Mercado Libre (3,4 milliards), en passant par la banque espagnole Santander (deux milliards). Mais l’investissement de Walmart ne fait pas que souligner la confiance du groupe dans le Mexique, il fleure la rébellion. Il se double en effet d’un encart d’une page dans le « New York Times » signé par Christy Walton. L’héritière milliardaire du géant de la distribution y appelle les Américains à défendre les valeurs démocratiques du pays et à « respecter nos alliés et partenaires commerciaux ». « L’honneur, la dignité et l’intégrité de notre pays ne sont pas à vendre. Montrez-vous, assistez aux débats publics, restez courtois », conclut-elle sur cette page illustrée de la Statue de la liberté. A bon entendeur.