Par Joël Onana
Environ 1 400 personnes sont concernées : majoritairement des militaires, mais aussi des policiers et quelques membres de leurs familles. Il n’y a pas dans ce convoi de combattants wazalendo, ces groupes qui soutiennent l’armée congolaise.
Tous avaient trouvé refuge dans la base de la mission de l’Onu pour la paix en Rdc (Monusco) à l’aéroport de Goma, après la chute de la ville fin janvier. Ils étaient plus de 3 000 à s’y être rendus à l’origine.
L’évacuation actuelle est volontaire, sécurisée, et encadrée par une convention signée par les quatre parties : le gouvernement congolais, l’Afc/M23, la Monusco et le Cicr. Selon nos informations, l’opération doit s’étaler sur une dizaine de jours, avec des convois d’environ 130 personnes chacun. Le transfert ne passe pas par l’aéroport de Goma, toujours non opérationnel.
Les convois quittent Goma par la route, sont ensuite héliportés jusqu’à l’aéroport de Mavivi, près de Beni, puis acheminés à Kinshasa par avion, grâce au soutien logistique du Cicr.
Une condition posée par l’Afc/M23
L’évacuation de ce groupe vers Kinshasa répond aussi à une condition posée par l’Afc/M23 pour la réouverture de l’aéroport de Goma : le départ des militaires congolais encore présents dans la base onusienne.
L’opération se déroule sous haute surveillance, dans un climat tendu, mais avec le consentement de toutes les personnes transférées, conformément au droit international humanitaire, expliquent toutes les parties.
Dans une déclaration à Goma, la cheffe de mission Cicr au Nord-Kivu, Myriam Favier, que son organisation a été approchée « pour agir comme intermédiaire neutre ».
Le Cicr a été approché par les différents acteurs, notamment le ministère congolais de la Défense nationale et des anciens combattants, la Monusco et l’Alliance du fleuve Congo, le mouvement du M23, pour agir comme intermédiaire neutre. Le Cicr ne fixe pas les termes de la négociation, mais offre ses bons offices pour faciliter la mise en œuvre de l’opération. Au terme de l’accord conclu avec le CICR, les acteurs concernés ont pris l’engagement d’assurer la sécurité des personnes faisant partie des convois et d’œuvrer pour la réussite de l’opération. Le CICR s’est aussi assuré que toutes les personnes ont consenti à être incluses dans ce transport.