Par Julie Peh
Elle est accusée d’organiser les activités d’une “organisation indésirable” et de publier des vidéos “pour fomenter un sentiment de protestation et impliquer le public dans les activités d’une telle organisation”.
La Fédération internationale des journalistes (FIJ)et la Fédération européenne des journalistes (FEJ) condamnent cette action et exigent que le gouvernement russe cesse de criminaliser le journalisme et de harceler les journalistes qui ont fui le pays.
Galina Timchenko, 64 ans, journaliste russe basée en Lettonie et directrice générale de Meduza, est visée par une affaire pénale récemment ouverte par le Comité d’enquête russe. Elle avait déjà été qualifiée d’agent étranger et est maintenant accusée en vertu des lois russes de plus en plus restrictives sur la liberté des médias. Timchenko a couvert la guerre de la Russie en Ukraine ces trois dernières années. Son équipe de rédaction travaille en exil depuis la Lettonie.
Les risques pour Timchenko : Si elle est reconnue coupable, Timchenko pourrait être condamnée à jusqu’à six ans de prison. Les poursuites judiciaires contre elle constituent une pression psychologique importante et augmentent le risque d’incidents désagréables dans la vie quotidienne, même en dehors du territoire russe.
Le secrétaire international du Syndicat des journalistes et des travailleurs des médias (JMWU), Andrei Jvirblis, a exprimé sa solidarité avec Galina Timchenko et souligné que ce n’est pas un cas isolé. Le secrétaire général de la FEJ, Ricardo Gutiérrez, a salué le travail remarquable de Galina et de son équipe, qui continuent d’informer les Russes et la communauté internationale avec les plus hauts standards journalistiques.
Depuis le début de la guerre en février 2022, les autorités russes ont adopté des lois sévères restreignant la liberté d’expression en Russie, y compris des amendes élevées et des peines de prison pour ceux accusés de diffuser de fausses informations sur l’armée.
Le mois dernier, un tribunal russe a condamné quatre journalistes à des peines de prison, les qualifiant d’extrémistes.
La FIJ et la FEJ exigent que toutes les charges contre Galina Timchenko soient abandonnées immédiatement. La communauté internationale ne doit pas rester silencieuse tandis que la Russie continue d’éroder la liberté de la presse et de poursuivre les journalistes sous de faux prétextes.