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Stade de France > Burna Boy: Le nouveau triomphe de l’afropop nigériane

La superstar de l'afrobeats Burna Boy s'apprête, vendredi soir, à entrer dans l'histoire en tant que premier artiste africain à se produire en solo au Stade de France. Une nouvelle consécration pour la prolifique scène nigériane, qui bat des records d'écoute et remplit les salles les plus prestigieuses de la planète.

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Par Joël Onana

Après avoir fait vibrer le Madison Square Garden à New York en 2022, Wembley à Londres l’année suivante, le patron de l’afropop nigériane, Burna Boy, va de nouveau marquer les esprits vendredi 18 avril en devenant le premier artiste africain à fouler seul la scène de l’enceinte de 80 000 places du Stade de France. Une performance historique qui traduit l’engouement mondial autour de la musique du continent africain.

“Ce n’est pas seulement une victoire personnelle, mais celle de tout un continent, d’une culture et d’un peuple dont les histoires méritent d’être entendues sur les plus grandes scènes du monde”, affirmait en février l’artiste nigérian dans une interview accordée à Billboard France. 

Comme à son habitude, le chanteur de 33 ans ne devrait pas faire les choses à moitié pour cette tournée européenne : chorégraphies millimétrées, scénographies spectaculaires, invités surprise… les shows de l’interprète de “Higher” et “On the Low” n’ont rien à envier aux meilleurs “entertainers” de l’industrie musicale.

Né en 1991 dans la ville côtière de Port Harbourt, dans le sud pays, Burna Boy, de son vrai nom Damini Ebunoluwa Ogulu, avait les fées de la musique penchées sur son berceau. Son grand-père, le journaliste et critique musical, Benson Idonije, a été le premier manager du groupe de l’icône Fela Kuti, père de l’afrobeat, mélange de jazz, de funk et de rythmes yoruba né au début des années 1970.

Dès la pré-adolescence, Ogulu commence à bidouiller ses propres sons, s’essaye au reggae et au rap avant de parfaire son style à Lagos puis en Angleterre, où il effectue des études de communication. Selon la presse nigériane, il est expulsé du Royaume-Uni et interdit de territoire à cause de son implication présumée dans un gang. À son retour au pays en 2010, il connaît quelques succès locaux avec ses premières mixtapes. 

De l’afrobeat à l’afrobeats

En 2013, Burna Boy sort de l’ombre avec “LIFE”, son premier album studio sur lequel figure le single “Like to party”, immense tube qui va lui permettre de se forger un nom sur le continent. Mais il lui faudra attendre 2017 pour que sa carrière prenne une dimension internationale avec sa collaboration avec Drake sur “More Life”, playlist de 22 pistes réalisée par le rappeur canadien.

S’en suit trois albums à succès : “Outside”, “African Giant” et “Twice as Tall”, pour lequel il obtient en 2021 le Grammy Award du meilleur disque de “World music”. Le Nigérian enchaîne également des duos prestigieux avec Chris Martin de Coldplay, Ed Sheeran ou encore Justin Bieber qui finiront d’asseoir sa notoriété internationale. En France, il collabore aussi avec Skread, le producteur d’Orelsan ou encore Dadju, le frère de Gims. Plus récemment, il affole les compteurs sur les réseaux sociaux avec son featuring sur le titre “4 Kampe II”, signé du pape du compas haïtien, Joé Dwèt Filé. La presse mondiale a fait de lui le roi de l’afrobeats (avec un “s”), un genre devenu majeur et qui hormis sa prononciation quasi identique n’a que peu en commun avec la musique orchestrale inventée par Fela Kuti et le batteur Tony Allen. Le style de Burna Boy plonge en réalité ses racines dans une fusion née dans les années 2000 à Lagos entre dancehall jamaïcain, RNB et pop urbaine teintée de rythmes ouest-africains.

Loin de la charge politique qui traverse l’afrobeat des années 1970, l’afrofusion privilégie les thèmes hédonistes et consensuels. Cependant, Burna Boy, qui revendique sa filiation avec l’héritage panafricaniste de Fela Kuti, fait exception. Il est l’un des rares artistes à aborder des thèmes sociaux comme les coupures d’électricité, les violences policières ou encore la brutalité de la colonisation. Lors du mouvement “EndSARS”, son titre “Ye” était devenu l’hymne des jeunes manifestants. 

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