Par Joël Onana
La situation humanitaire d’un grand nombre de réfugiés soudanais est devenue critique aux abords de la ville d’Assonga, près de la frontière entre le Soudan et le Tchad. Une clinique mobile opère à la frontière et a pu fournir les premiers soins à plus de 5 000 patients rien que dans la journée du 10 mai. 800 000 personnes déplacées, en raison de l’évolution de la situation à Khartoum, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés s’attend à ce que plus de 800 000 personnes se déplacent à l’intérieur du pays ou vers les États voisins, tels que l’Egypte ou le Tchad.
Depuis maintenant trois semaines, le Soudan est le théâtre d’affrontements militaires entre l’armée, sous le commandement du général Abdel Fattah al-Burhane, et les Forces de soutien rapide (Fsr) du général Mohamed Hamdane Daglo, dit «Hemedti». Depuis l’évincement des civils du pouvoir après le putsch de 2021, les militaires se partageaient le pouvoir. Mais le divorce entre les deux hommes forts du pays a été consommé au sujet de l’intégration des Fsr au sein de l’armée.
