Par Sandra Embollo
Devant les portes scellées des sièges des partis du Gcap, une grande banderole est déployée : on pouvait y lire « Mort de la démocratie ». C’est le message que souhaite faire passer le collectif d’opposition du Groupe de concertation des acteurs politiques (Gcap).
« Depuis 2023, le pouvoir en place, pour préparer la confiscation du pouvoir, a pris quatre ordonnances qui ferment totalement l’espace politique et démocratique, qui compriment les libertés publiques et politiques, regrette Max Kemkoy, Porte-parole du Gcap et président du parti UDP. L’Indépendance de la justice est compromise, l’indépendance du pouvoir exécutif est compromise et l’indépendance des autres pouvoirs est compromise. Donc avec tout cela mis ensemble, nous ne pouvons plus continuer à être cet arbre qui cache cette forêt. »
De son côté, le porte-parole du gouvernement se dit attristé, tout en dénonçant cette décision.
« Le Tchad est un pays démocratique. Il y a des institutions qui fonctionnent dans lesquelles il y a l’opposition qui est représentée, déplore Gassim Cherif, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Le Gcap n’est pas représentatif de l’opposition tchadienne. Je pense qu’il faut qu’on revienne à de meilleurs sentiments et qu’ils nous disent clairement qu’ils n’ont pas envie de jouer le jeu des institutions. Soit ils jouent le jeu démocratique des institutions, ou alors, ils s’inscrivent dans une logique anarchiste qui est tout à fait respectable et dans ce cas, on saura comment les traiter. »
Mais le Gcap annonce continuer la « lutte politique ». Ils s’engagent à mettre en place des actions notamment citoyennes et pacifiques.
