Par Sandra Embollo
Les barrettes pourpres et les soutanes se sont dispersées. Le calme est revenu place Saint-Pierre. Bientôt, peut-être cette semaine, le nom du 267e pape s’échappera du balcon de la basilique.
Où cet homme se trouve-t-il à présent ? Chaque jour, il foule les pavés de Rome pour se rendre aux congrégations générales. Avant d’entrer dans le huis clos du conclave mercredi 7 mai, il prie, discute, circule en compagnie des 134 autres cardinaux électeurs venus du monde entier. Chacun ignore qui sera le successeur de l’apôtre Pierre et détiendra les clefs de l’Église en ce début de XXIe siècle. « C’est une expérience inédite », nous confie le cardinal Aveline avec un sourire grave. « Priez pour que nous soyons lucides, courageux et libres », renchérit le franciscain d’Ajaccio, Mgr Bustillo, que François a créé cardinal il y a un an et demi. Il y a douze ans, lorsque Jorge Bergoglio avait quitté l’Argentine pour rejoindre le conclave à Rome, pensant revenir quelques semaines plus tard…