Par Mon’Esse
Les services de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) tablent sur un ralentissement de la croissance sous-régionale à 2,4% en 2025, contre 2,9% un an plus tôt, en lien avec le recul de la production pétrolière, la poursuite du ralentissement de l’inflation qui devrait revenir autour de 2,8% en moyenne annuelle, contre 4,1% en 2024, une légère détérioration du solde budgétaire, base engagements, hors dons, de -1,1% du Pib en 2024 à -1,2% du PIB en 2025.
Ils prévoient aussi une dégradation du solde du compte courant, dons officiels compris, à -4,4% du PIB, contre -1,4% en 2024, sous l’effet de la baisse des cours internationaux du pétrole qui chuteraient de 20,1% pour ressortir à 62,9 dollars le baril alors que la masse monétaire, pendant ce temps, devrait augmenter de 10,7% à 23 209,5 milliards.
En ce qui concerne les réserves de change, elles reculeraient de 3,2%, à 7063,2 milliards au 31 décembre 2025, correspondant à un taux de couverture extérieure de la monnaie de 72,7%, après 74,9% à fin 2024, pour des réserves en mois d’importations de biens et services à 4,51 contre 4,67 en 2024.
S’agissant de la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel, elle devrait se stabiliser autour de 3,6% par an entre 2026 et 2028, tandis que l’inflation resterait sous la norme communautaire de 3,0% au courant de l’année 2025 (2,8%) et y demeurerait en 2026 (2,3%) et en 2027 (2,1%), après 4,1% en 2024.
Le taux de couverture extérieure de la monnaie et les réserves de change en mois d’importations des biens et services devraient se situer en moyenne respectivement à 77,4% et 4,98.
Au 31 mars 2025, la trésorerie nette des banques de la Communauté économique et monétaire sous-régionale (Cemac) est ressortie excédentaire de 9097,6 milliards (35% du total du bilan), en augmentation de 8,3% par rapport à la situation prévalant douze mois plus tôt.
Quant à la qualité du portefeuille de crédits des banques de la Cemac, elle s’est légèrement dégradée de 0,8 point de pourcentage sur un an avec le taux des créances en souffrance, qui est remonté à 17,4% des crédits bruts, contre 16,6% l’année précédente à la même date.