Par Mon’Esse
L’organisation non-gouvernementale Mandela Center International a, lundi exigé, «avec toute la fermeté», la remise en liberté dans les prochaines heures de Jean Bertrand Mboudou et Owoundi Ndongo, deux citoyens camerounais gardés à vue depuis le 16 mars.
Dans le même temps, elle met clairement en garde le commandant de la légion de gendarmerie de la région du Centre, le colonel Joseph Désiré Nguele et le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Yaoundé, le lieutenant-colonel Cerlin Belinga, contre la violation grave des droits des deux individus.
Mandela Center International tient à signifier, à ces officiers de police judiciaire, «qu’ils répondront tôt ou tard de leurs actes quel que soit leur soutien au sein de l’appareil sécuritaire de l’Etat du Cameroun», tout en rassurant l’opinion de ce que tout sera mis en œuvre pour que tous les auteurs de ces actes inadmissibles et sauvages soient punis, conforment aux lois du pays.
Accusés de destruction d’une clôture et de vol de fer de construction sur une parcelle de terrain litigieux, à Yaoundé, MM. Mboudou et Owoundi Ndongo ont été présentés le 21 avril au commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, puis renvoyés à l’unité de la gendarmerie pour complément d’information pour une durée maximale de 48 heures.
En dehors des conditions de détention des deux citoyens, qui violent tous les traités et conventions relatifs aux droits humains librement ratifiés par le Cameroun, l’Ong affirme que, pour masquer leur forfait, les autorités ont exigé que les gardés à vue soient auditionnés sur l’origine de la fuite de leur détention sur les réseaux sociaux.