Par Mon’Esse
Plusieurs organisations à base communautaire (Obcs) et formations sanitaires camerounaises, bénéficiaires de l’aide internationale américaine, sont aux abois depuis que le nouvel exécutif US a décidé du gel de celle-ci à travers l’Usaid, révèle une enquête de l’organisation non gouvernementale Treatment Access Watch (Taw).
L’Ong, qui a effectué des descentes sur quelques sites concernés, évoque «un véritable coup de massue», pour les cinq agents psychosociaux (Aps) obligés de quitter l’hôpital de district de Bafia (Centre) pour arrêt de travail
Le personnel de santé est aussi confus, constate l’Ong, décrivant des regards tournés vers le ministre de la Santé publique (Minsante) alors que des lettres, décisions et notes de service fusent de partout.
«L’Etat du Cameroun, lance Taw, doit prendre ses responsabilités et assurer l’accès aux soins et services de qualité pour la population, les Pvhiv(personnes vivant avec le Vih), pour le cas d’espèce, avant que la situation ne dégénère.»
A ce propos le patron du Minsante, Malachie Manaouda a, au lendemain de la décision de gel prise par Donald Trump, indiqué que le gouvernement camerounais avait «mené de façon expéditive une évaluation exhaustive de impact direct et potentiel de cette suspension sur les programmes du VIH/Sida, de la tuberculose et du paludisme et a dégagé des actions de mitigation à court, moyen et au long terme pour assurer la continuité des activités de lutte contre les trois maladies».
Selon des sources officielles, l’Usaid appuie le Cameroun chaque année avec un montant de plus de 60 milliards de francs dans plusieurs domaines, notamment la santé et l’assistance humanitaire.