Par Serge Aimé BIKOI
Il n’y a aucune preuve du décès d’Anicet Ekane. La seule chose qui est connue de bien de personnes et de personnalités publiques est que le leader national du Manidem souffre de problèmes respiratoires depuis ces dernières années. Mais, ce qui a davantage créé un emballement médiatique aux premières heures de la matinée, c’est l’alerte sonnée par Mariane Simone Ekane, la sœur cadette de l’homme politique, sur “l’absence inquiétante de ce dernier de sa chambre de soins au Sed”. M.S. Ekane affirme, sur une plateforme numérique, avoir reçu, cette nuit, un message annonçant le décès de son frère détenu au Sed. Selon cette dernière, son neveu, Daniel Ekane, présent sur les lieux en ce moment-là, aurait trouvé la chambre de soins de l’opposant vide sans aucune explication des autorités compétentes. Illico presto, M.S. Ekane a réclamé des clarifications urgentes sur la situation de son frère aîné.
Ce qui est avéré d’après des sources familiales, A. Ekane a eu des complications cette nuit relativement à des problèmes respiratoires. Toute chose ayant nécessité, de toute urgence, son affectation dans une autre chambre d’hospitalisation. Selon des sources concordantes, A. Ekane est sous soins intensifs. Son conseil piloté par Emmanuel Simh et d’autres cadres de l’Union pour le changement sont, en ce moment, du côté du Sed pour s’enquérir de l’état de santé actuel de l’homme politique.
Entre-temps, Daniel Ekane, le neveu d’Anicet Ekane, interpellé au même moment que lui le 24 octobre, vient d’être libéré. Après sa deuxième audition hier, le président national du Manidem, au cas où sa situation se stabilise, devrait, en principe, être, à nouveau, entendu cet après-midi sur quatre charges retenues contre lui :
“hostilité envers la patrie, révolution, incitation à la révolte et appel à l’insurrection”.
Il en est de même de Djeukam Tchameni, le président national du Mouvement pour la démocratie et l’interdépendance (Mdi) accusé d’atteinte à la patrie, incitation et appel à l’insurrection” et de Jean Calvin Aba’a Oyono, accusé des mêmes motifs.
