Panorama papers
Par Joseph OLINGA N.
Entre le candidat du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc), Issa Tchiroma qui revendique sa victoire à l’élection présidentielle du 12 octobre dernier et le pouvoir en place dont le candidat sous la bannière du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), Paul Biya a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle le 27 octobre dernier par le Conseil constitutionnel, l’heure est à la jauge de popularité. Après une semaine de manifestations marquées par des arrestations, des casses et souvent des morts, Issa Tchiroma appelle ses partisans à observer des villes mortes à travers le pays. Dans le même temps, le camp présidentiel sensibilise les populations à vaquer à leurs occupations et menace les commerçants de représailles.
Un renversement de rôles dans un contexte où, quelques jours avant, le gouvernement a multiplié d’ingéniosité et de sévérité pour empêcher aux populations de sortir de chez elles. Un acte qui était alors assimilé à une caution aux manifestations en faveur de l’opposant.
Alors que le camp présidentiel annonce la cérémonie de prestation de serment du président déclaré élu par le Conseil constitutionnel, le candidat de l’opposition qui soutient avoir remporté l’élection présidentielle semble mettre le pouvoir en difficulté en lançant un mot d’ordre d’arrêt total des activités du 03 au 05 novembre.
La bataille qui oppose le pouvoir à Issa Tchiroma, selon les deux camps, constitue un test de popularité dont l’issue va indubitablement déterminée le positionnement de la communauté internationale dont les principaux maillons semblent peu convaincus des résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, organe sur lequel pèse des présomptions d’accointance avec le candidat devenu vainqueur.
Le bras de fer qui s’annonce entre le pouvoir en place et Issa Tchiroma va aussi donner aux observateurs l’occasion d’apprécier la légitimité populaire dont chacun des camps se revendique.
