Par Mon’Esse
L’encours de la dette du secteur public camerounais, à fin décembre 2024, s’élevait à 14.237 milliards de francs, représentant 45,6% du produit intérieur brut (Pib), selon le dernier rapport de la Caisse autonome d’amortissement (Caa).
Cette dynamique, bien que modérée à court terme, s’inscrit dans une trajectoire maîtrisée, conforme aux orientations de la stratégie d’endettement à moyen terme (2024-2026), qui vise un niveau de 50% du PIB à l’horizon 2026, largement en dessous du seuil de critère de convergence sous-régionale (70% du PIB).
En terme de répartition, l’architecture de cette dette publique demeure largement dominée par l’administration centrale (92,6%), les entreprises publiques (7,2%) et les collectivités territoriales décentralisées (0,08%).
Au plan du portefeuille multilatéral, le groupe de la Banque africaine de développement (BAD et FAD) en représente 25,5%, soit 12,6% de la dette extérieure totale, suivie du Fonds monétaire international (FMI), 21,3%, soit 10,6% de la dette extérieure totale hors allocation des droits de tirages spéciaux (DTS).
S’agissant de la dette bilatérale, d’un encours total de 3055 milliards de francs et reposant sur des accords entre États, la Chine en détient 67,1% de l’enveloppe, soit 23,4%, suivie de la France avec une part de 24,2%, représentant 8,4% du total.
Si l’endettement du Cameroun demeure sous contrôle, la CAA insiste néanmoins sur des défis persistants dans la mise en œuvre des partenariats public-privé (PPP), l’analyse conjoncturelle du dernier trimestre 2024 ayant mis en évidence une stabilisation progressive de la dette publique, soutenue par des ajustements stratégiques, notamment en matière d’apurement des arriérés et de gestion des engagements des entreprises publiques.