Par Julie Peh
Le village de Babété, dans la ville de Mbouda, région de l’Ouest du Cameroun, est sous le choc après un drame familial d’une violence inouïe. Le jeune homme nommé Kenne Arrold a sauvagement assassiné son propre père à coups de machette, laissant derrière lui une scène de crime indescriptible. Le corps de la victime, baignant dans une mare de sang, témoigne de la cruauté et de la détermination du meurtrier.
Selon des sources proches, le meurtrier Kenne Arrold, était arrivé dans la propriété familiale, exigeant de la nourriture à son père de 70 ans, qui n’a pas pu accéder à sa demande. L’homme en réaction, à l’aide d’une machette, a massacré son père Monsieur Supawo Lucas en présence d’un enfant qui était le seul témoin. Beaucoup soupçonne qu’il l’a fait sous l’influence de drogues dures, étant donné qu’Arrold est bien connu comme un consommateur de drogue notoire. Pour l’heure, les raisons de ce geste d’une violence inouïe restent un mystère. Qu’est-ce qui a pu pousser ce fils à commettre l’irréparable, à lever la main sur celui qui lui a donné la vie ? C’est la question qui hante les esprits à Babété et au-delà, et à laquelle les enquêteurs vont devoir tenter de répondre. Un travail d’investigation qui s’annonce complexe, tant le mobile de ce crime semble insondable.
Heureusement, le suspect n’aura pas couru longtemps. Selon nos sources, Kenne Arrold sera rapidement appréhendé par les éléments de la brigade de Mbouda. Un premier élément d’explication a été avancé : le meurtrier aurait agi sous l’influence de la drogue. Une piste qui, si elle se confirme, pourrait éclairer d’un jour nouveau ce drame familial et soulever des questions plus larges sur le fléau de la toxicomanie dans notre société. Au-delà de l’horreur du crime, c’est toute la communauté de Mbouda qui est meurtrie. Car un parricide, au-delà de son caractère terrifiant, est aussi un acte qui heurte profondément nos valeurs, qui ébranle les fondements mêmes de la famille et de la société. Les habitants de Babété, eux, sont en état de choc. Comment continuer à vivre normalement après avoir été les témoins d’une telle atrocité ? Comment reconstruire les liens familiaux et sociaux après un tel drame ? Autant de questions douloureuses qui resteront sans réponse pendant longtemps.
Au-delà du drame individuel et familial, ce parricide est aussi le symptôme d’un malaise plus profond. Que dit-il de notre société, de notre jeunesse, de notre rapport à la violence ? Que révèle-t-il des failles de notre système éducatif, de notre prise en charge des problèmes de toxicomanie et de santé mentale ? Ce sont ces questions difficiles mais nécessaires que nous devons avoir le courage de poser, si nous voulons éviter que de tels drames ne se reproduisent.
Concernant la dépouille de M. Supawo Lucas, elle a été transportée à la morgue de l’hôpital de Montchio. Rappelons que le septuagénaire était chauffeur de bus dans une école primaire de la commune de Mbouda. Il laisse derrière lui une femme et de nombreux enfants. Le coupable, quant à lui, est dans l’email des forces de sécurité.