Par Joël Onana
La prochaine fenêtre Fifa de juin s’annonce électrique pour les Lions Indomptables. Non convoqué par Marc Brys, le sélectionneur du Cameroun, Christian Bassogog a brisé le silence avec une publication énigmatique sur Snapchat :
« Quand le manque de respect a déjà pris le dessus, cherche à savoir partir dans le calme. »
Une phrase lourde de sous-entendus, que beaucoup interprètent comme une réaction directe à sa non-sélection. Le champion d’Afrique 2017, l’un des visages emblématiques du football camerounais de la dernière décennie, semble mal digérer cette mise à l’écart inexpliquée. Ni la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), ni le staff de Marc Brys n’ont fourni de justification officielle. Le flou autour de cette décision entretient le malaise. D’autant plus que Bassogog n’est pas le seul cadre absent de la liste. Plusieurs vétérans manquent à l’appel, renforçant l’idée d’un virage brutal opéré par l’encadrement technique, sans concertation ni communication claire.
Bassogog, réputé pour sa discrétion et son attachement au maillot national, aurait-il atteint un point de rupture ? Sa sortie sur les réseaux sociaux tranche avec son image habituelle, et traduit peut-être une fracture plus profonde au sein du groupe. Son emploi du mot « manque de respect » questionne. Vise-t-il Marc Brys ? La Fecafoot ? Des tensions internes au sein de la sélection ? Ce message intervient dans un contexte délicat, alors que le sélectionneur belge peine à faire l’unanimité. Sa gestion des convocations est scrutée avec attention, notamment après l’éviction silencieuse de figures historiques de l’équipe.
L’absence de dialogue renforce la frustration des supporters, déjà inquiets du climat tendu qui entoure la sélection. Et la story de Bassogog, aussi brève que percutante, résonne comme un cri du cœur. Une alerte sur le malaise latent qui menace l’unité du groupe.
Une chose est sûre : les Lions rugissent… mais plus que jamais, c’est en coulisses que le feu couve.