Par Joseph OLINGA N.
Pour empreintes à une expression populaire, un vent d’intimidation et de répression souffle sur les leaders d’opinion et les populations de la région du Nord. Après le préfet de la Benoué, Jean-Marc Ekoa Mbarga qui promet des foudres à tous contestataires des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre prochain à travers la région du Nord, Aboubakar Ousmane Mey, militant de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) a été interpellé. Membre de l’équipe de campagne de Bello Bouba Maïgari, l’on ne peut clairement indiquer les causes de sa rétention depuis le 06 octobre dernier. Aucun motif officielle n’est prononcé. Si certaines sources évoquent la “tenue d’une manifestation illégale”, d’autres soutiennent que Aboubakar Ousmane Mey est accusé “d’inciter à la révolte”. Sur la base de ces présomptions, le préfet de la Benoué, soutient une source, aurait ordonné son interpellation. “Les autorités pensent que Aboubakar Ousmane Mey est au coeur du mouvement de contestations prévu dans le Nord, en cas de constat de fraude lors de l’élection présidentielle.” Explique une source locale.
Loin de taire les ardeurs, l’interpellation de Aboubakar Ousmane Mey semble amplifier la colère au sein des populations locales. D’autant plus que des sources indiquent que les autorités locales prévoient faire incarcérer ce leader d’opinion à la prison centrale de Garoua.
Sa formation politique, l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) est monté au créneau pour demander la libération de son militant Aboubakar Ousmane Mey. Mais aussi pour dénoncer la thèse selon laquelle le parti serait lié à l’interpellation de Aboubakar Ousmane Mey. Du reste, l’Undp indique être “déterminé à poursuivre son combat pour une démocratie apaisée, inclusive et respectueuse des droits fondamentaux.”
La question n’échappe pas au directoire du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Sans ambages, son président national, Mamadou Mota dénonce une “arrestation arbitraire et illégale.” De même que le parti attire l’attention de l’opinion sur le fait que l’interpellation de Aboubakar Ousmane Mey est “Une menace grave à la sérénité du processus électoral et à la démocratie.”
Pour le Mouvement pour la renaissance du Cameroun, l’arrestation et l’incarcération du militant de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès, Aboubakar Ousmane Mey “jette un doute sérieux sur l’impartialité et la sérénité des élections à venir.” De même que le président du Mrc, Mamadou Mota souligne que “Cet événement n’est pas un incident isolé ; il conforte l’idée d’une dictature voilée au Cameroun, où les droits fondamentaux et les libertés publiques sont bafoués au gré des intérêts du pouvoir.”
