Par Serge Aimé Bikoi
Face à la presse nationale et internationale, les ministres de l’Education de base(Minedub), des Enseignements secondaires(Minesec), de l’Enseignement supérieur(Minesup), de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), des Finances (Minfi) et du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss) étaient autour du porte-parole du gouvernement dans le cadre d’une communication gouvernementale. Non sans dénoncer, selon ces membres du gouvernement, la mauvaise foi des syndicats d’enseignants, chacun, à sa manière, a essayé de défendre son domaine de compétence. Laurent Serge Etoundi Ngoa estime, par exemple, que le département ministériel dont il a la charge n’a pas de dossier en chômage. “Un résultat au niveau du ministère de l’Education de base est clair et visible à date. En dehors des dossiers qui ont été jugés inappropriés parce que n’étant pas complets ou des dossiers qui n’ont aucun papier ou qui ne sont pas des dossiers authentiques, tous les dossiers ont été traités et pris en solde en fin 2022.
Donc aujourd’hui, en dehors des dossiers qui ont été rejetés, ils ont été corrigés par rapport à ce qu’on avait trouvé. Nous n’avons pas de dossiers qui traînent. Les avancements sont à jour. Les intégrations aussi. Nous n’avons pas de dossiers qui traînent en ce qui concerne les prises en charge, les avancements, les intégrations, les sujétions, les indemnités de non-logement, les prestations familiales”, indique le ministre de l’Education de base.
Pour sa part, la ministre des Enseignements secondaires(Minesec), Pauline Nalova Lyonga Egbe, défend, elle aussi, ses actions menées depuis 2022 sur instruction du président de la République, qui avait demandé d’accélérer les procédures d’intégration des jeunes lauréats. Les dossiers ont été transmis et le sont régulièrement au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), responsable de la gestion des carrières des agents de l’Etat.
Présenté comme le grand argentier de l’Etat sur qui toutes les revendications reposent en dernier ressort, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, confie avoir débuté les payements dès mai 2022, des rappels générés d’un montant de 54 milliards 500 millions, au rythme, dit-il, de 3 milliards et demi par mois. Et ces payements se sont achevés au mois d’août 2023 conformément au plan de trésorerie élaboré.
De plus, ajoute L.P. Motaze, “les rappels engendrés par les intégrations complémentaires des 4439 nouvelles prises en charge signalés ci-dessus ont été évalués à 12,3 milliards de Fcfa. Et dès ce mois de septembre 2023, nous avons commencé à payer un milliard 900 millions Fcfa. Pour les rappels d’intégration, il reste 11 milliards 200 millions de Fcfa qui continueront à être payés simultanément avec les rappels des avancements dont je m’en vais vous donner la consistance.
S’agissant des rappels d’avancement, leur montant ne peut être évalué qu’après la mise à jour. Ainsi, dès le mois de juin 2022, les listes à jour des avancements et échelons ont été effectuées. Au total, la mise à jour de 165.739 avancements d’échelon et de classe a été effectuée chez plus de 74.708 enseignants du secondaire et a engendré les rappels d’un montant de 76 milliards 200 millions de Fcfa”.