Par Mon’Esse
Quelque 4500 personnes ont été déplacées dans les régions camerounaises anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en septembre, du fait du confinement imposé par des milices ayant accru les actes de violence dans la zone, selon un rapport publié vendredi par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha).
Au total, ce sont 6 attaques contre les écoles qui ont été enregistrées pendant la période, les groupes séparatistes ayant imposé la fermeture des écoles dans cette partie du pays.
Dans le même temps, plus de 28.400 personnes ont reçu une aide alimentaire et une aide aux moyens de subsistance vitales grâce à des modalités à distance et à un accès le week-end.
Les points de contrôle, imposés par ces milices, ont servi à extorquer de l’argent, à saisir des motos et à surveiller les déplacements de la population et les arrestations, extorsions et actes d’intimidation, perpétrés par divers acteurs, ont continué de faire peser de graves risques sur les civils.
Dans le même temps, les affrontements entre milices armées et forces étatiques, au cours desquels des civils ont été pris entre deux feux ou ciblés pour collaboration présumée, se sont poursuivis, marqués par des embuscades, des attaques aux engins explosifs improvisés et des opérations de représailles.
Ces heurts ont fait des victimes civiles et ont entraîné des arrestations massives, précise Ocha, qui indique par ailleurs que des groupes armés non étatiques ont également pris pour cible des commerçants et certains chefs traditionnels, pour non-respect présumé des mesures de «pays mort», tandis que les autorités administratives ont sanctionné ceux qui respectaient le confinement en fermant des commerces et des gares routières dans certaines villes.
