Par Ilyass Chirac Poumie
Le Commonwealth a officiellement reconnu la réélection de Paul Biya à la présidence du Cameroun, dans une correspondance adressée le 1er novembre 2025 par sa Secrétaire générale, Hon. Shirley Botchwey. Dans cette lettre, le Commonwealth réaffirme son soutien aux institutions camerounaises et propose une assistance technique pour renforcer la confiance du public dans le système démocratique.
Toutefois, la lettre exprime de vives préoccupations face aux violences et pertes en vies humaines survenues après le scrutin du 12 octobre 2025. Shirley Botchwey présente ses condoléances aux familles affectées et exhorte le gouvernement à enquêter sur ces incidents afin d’éviter leur répétition. Elle rappelle que la protection des droits humains et le respect de l’État de droit sont des principes fondamentaux du Commonwealth.
La Secrétaire générale encourage également une réflexion nationale sur le système de gouvernance existant afin de traiter les causes de division et de mécontentement, et de bâtir un Cameroun plus uni et résilient. Elle souligne que ce nouveau mandat constitue une opportunité de renforcer l’inclusion, le renouveau institutionnel et la croissance économique, tout en jetant les bases pour une participation active des jeunes générations.
Le Commonwealth se dit prêt à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement camerounais pour identifier les domaines où son assistance pourrait être la plus efficace, et appelle à un engagement soutenu pour la démocratie et la protection des droits civiques.
Le Cameroun traverse depuis la présidentielle d’octobre 2025 une période de fortes tensions politiques, marquée par des contestations de l’opposition, des arrestations et des violences post-électorales. Le pays, membre de longue date du Commonwealth, fait l’objet d’une attention particulière de l’organisation, qui cherche à concilier reconnaissance institutionnelle et respect des principes démocratiques.
Cette lettre s’inscrit dans la tradition du Commonwealth de féliciter les dirigeants réélus tout en rappelant les normes et valeurs communes, notamment en matière de droits humains et de gouvernance responsable.
