Par Mon’Esse
Le compte des transactions courantes, au Cameroun, a en 2023 présenté une situation déficitaire de 1221,1 milliards Fcfa, représentant 4,1% du produit intérieur brut (PIB), a-t-on appris lundi auprès des services compétents du Comité technique de la balance des paiements. Par rapport à 2022, où il était estimé à 941,2 milliards Fcfa, l’écart s’est creusé de 279,9 milliards Fcfa, du fait de la forte dépendance de l’économie du pays aux importations de biens et services, qui ne sont pas compensées par les exportations.
Pour la période étudiée, le déficit du compte courant s’est trouvé réduit grâce à la promotion des exportations des produits issus de la transformation du cacao, du café, du bois et du coton, etc., mais aussi du fait de la mise en œuvre progressive de la politique de l’import-substitution et de l’amélioration de la conjoncture économique en zone euro. En 2023, le déficit du compte courant du Cameroun s’est élevé à 950,2 milliards Fcfa, indique le Comité technique de la balance des paiements qui a tenu une session le 19 décembre dans la capitale, Yaoundé.
Si on peut comprendre un niveau d’importations élevé des biens d’équipement au regard du niveau d’industrialisation du Cameroun, on doit, selon cette instance gouvernementale, questionner celui des produits alimentaires et autres biens de première nécessité que le pays peut produire. Le pays expérimente, depuis peu, la politique d’import-substitution qui «ne se limite pas seulement aux produits alimentaires. Elle s’étend également à l’industrie pharmaceutique et aux autres industries ».
Selon des données récentes de l’Institut national de la statistique (INS), entre janvier et mars 2024, la baisse plus prononcée des importations (-9%), comparée à celle des exportations (-1,8%), n’a pas permis de renverser la tendance structurellement déficitaire de la balance commerciale du pays qui, bien qu’en amélioration, se situait alors à 2,9% du PIB trimestriel.