Par Sandra Embollo
Le président national de la Libération Démocratique (LD), Shewa David samuel Jestel, a salué dans une correspondance adressée à « Son Excellence le Président Issa Tchiroma » ce qu’il décrit comme une « large victoire écrasante » du candidat du Fsnc au scrutin présidentiel du 12 octobre.
Dans cette lettre signée du Bureau exécutif national et diffusée ce 14 octobre, le leader du LD remercie les Camerounais d’avoir répondu favorablement à son « appel de coalition » en faveur d’Issa Tchiroma, qu’il présente comme le symbole du « souffle nouveau » attendu par la nation.
« L’histoire a été enregistrée et datée en 2025. Pendant qu’on attend la proclamation officielle, j’aimerais dire à Elecam de faire très, très attention », prévient-il, accusant l’institution d’avoir « frauduleusement disqualifié » sa propre candidature à la présidentielle pour « double candidature ».
Shewa David Damuel Jestel affirme disposer de « preuves palpables » de manipulations des résultats dans certaines zones du Nord-Ouest, notamment à Ndu, où, selon lui, le président Paul Biya aurait obtenu « de faux résultats de 15 000 votes » malgré la faible affluence due aux villes mortes et à l’insécurité.
« Nous ne voulons pas voir ce qui est arrivé à mon père, S.E. Ni John Fru Ndi, en 1992, se répéter encore », écrit-il, en référence au scrutin historique marqué par des accusations massives de fraude.
Le président du LD appelle enfin les Camerounais à « rester calmes et respecter la loi » en attendant la proclamation officielle des résultats, concluant sa lettre par un message de foi : « Dieu est aux commandes. »
Le parti Libération Démocratique (LD), formation émergente issue de la mouvance d’opposition, avait tenté de présenter un candidat à la présidentielle du 12 octobre, mais sa candidature aurait été rejetée par Elecam. La réaction de son président intervient dans un contexte de forte tension post-électorale, alors que plusieurs partis et figures politiques contestent la crédibilité des résultats provisoires, notamment dans les régions anglophones où la participation a été très faible.
