Par Joseph OLINGA N.
Dans son éditorial publié dans l’édition de ce 29 octobre, le Washington Post présente le chef de l’État camerounais comme le symbole des dirigeants vieillissants de l’Afrique qui s’accrochent au pouvoir sur un continent en majorité peuplé de jeunes. Déclaré élu le 27 octobre dernier par le Conseil constitutionnel, le Washington Post conclut que “l’élection a certainement été truqué”. Une réalité qui, soutient le Washington Post est à l’origine des manifestations de protestations et de revendications que connaît le Cameroun depuis l’annonce de ces résultats qui octroient à Paul Biya âgé de 92 ans dont 43 ans au pouvoir un huitième mandat.
Le Washington Post dans son édition du jour présente le chef de l’État déclaré vainqueur de l’élection présidentielle comme un dirigeant déconnecté des réalités de son peuple. “Un dirigeant autocratique et souvent charismatique qui se maintient au pouvoir grâce à un mélange de clientélisme, de corruption et de brutalité.” Un homme qui a recours aux élections légitimer l’emprise du président sortant sur le pouvoir. “Les victoires de Biya ont toujours été caractérisées par une fraude généralisée, un bourrage des urnes et l’intimidation des opposants.” Soutient le journal américain.
Sauf que, explique le Washington Post, les camerounais aspirent à quelque chose de différent. Un dirigeant soucieux de L’expression de la démocratie et des droits de l’homme. Seulement, souligne le journal, les méthodes de conservation du pouvoir par Paul Biya ouvrent le champ à la violence ou même le terrorisme. Pour le Washington Post la méthode usité par Paul Biya ne résiste plus à la réalité du changement qui est “inévitable” au Cameroun.
Selon le Washington Post, la réalité africaine est faite des partis au pouvoir qui perdent des élections et se plient au résultats des urnes. Il y a aussi, explique le journal américain, des partis au pouvoir qui quittent le pouvoir du fait de L’expression des peuples dépités par la manipulation continue des résultats des urnes.
