Par Joseph OLINGA N.
“La majorité des clubs font preuve de duplicité.” Les propos sont du Syndicat national des footballeurs du Cameroun (Synafoc). L’organisation en charge de la défense des droits des footballeurs au Cameroun indique que les dirigeants des clubs rechignent à justifier les subventions allouées par l’Etat pour le paiement des joueurs. Des raisons pour lesquelles le Synafoc invite le gouvernement à exiger des comptes d’emploi relatif à cet appui.
Le Syndicat national des footballeurs du Cameroun qui a mené une investigation auprès des clubs évoluant en championnats de football Elite One, Two et en Guinness Super league indique néanmoins que la question du paiement des salaires des joueurs reste problématique dans les différents championnats.
Salaires inexistants en Guinness Super league.
En Elite One seulement 27% des salaires ont été reversé au cours du mois de mai. Un pourcentage qui représente une hausse de 9% par rapport au mois d’avril. Dans l’ensemble, souligne le rapport du Synafoc, seulement 49% des salaires dûs aux joueurs du championnat de football Elite One ont été payé.En Elite Two, seulement 6% des salaires ont été reversés au joueurs malgré l’éffectivité de la subvention gouvernementale. Au Synafoc, l’on estime cela constitue une avancée.
“Soit une hausse de six points par rapport au mois dernier (le mois d’avril, Ndlr)”.
Le Syndicat national des footballeurs du Cameroun souligne néanmoins que même si le taux de paiement des salaires en championnat Elite Two s’élève à 27% depuis le début de la saison, cette augmentation appréciable, par rapport à la saison précédente nécessite encore des éfforts des dirigeants des clubs du championnat Elite Two.
Les joueuses évoluant en Guinness Super league n’ont reçu aucun salaire au cours du mois de mai.
“Malgré le soutien du sponsor Guinness, cela fait deux mois que les filles n’ont pas perçu le moindre radis.”
Le chargé de la communication du Synafoc, Jacques Marcel Itiga Itiga explique par ailleurs que
“La Ligue de football professionnelle du Cameroun a décidé unilatéralement de payer les joueuses tous les trois mois et ce en dépit des dix mois pris en charge par le sponsor dans le contrat.”