Par Ilyass Chirac Poumie
Depuis quelques jours, des mouvements discrets mais significatifs sont observés au sein de la haute administration camerounaise et des cercles proches du pouvoir. Selon plusieurs sources concordantes, des membres de familles de ministres, de hauts fonctionnaires et de cadres influents du parti au pouvoir auraient quitté le pays ou entamé des démarches pour le faire.
Ces départs, souvent organisés dans la plus grande discrétion, interviennent dans un contexte de forte tension postélectorale, marqué par la contestation des résultats et les divisions internes au sein du régime. Certains observateurs y voient un signe d’inquiétude croissante face à un possible basculement politique, tandis que d’autres évoquent une simple mesure de précaution face à l’instabilité actuelle.
Des témoignages recueillis à Douala, Yaoundé et Garoua font état d’un afflux inhabituel vers certaines destinations régionales et européennes. Aucune communication officielle n’a été faite pour confirmer ou infirmer ces informations, mais la rumeur de ces départs renforce le climat d’incertitude dans lequel le pays s’enfonce depuis le scrutin présidentiel.
L’élection présidentielle du 12 octobre 2025, la plus disputée depuis des décennies, a profondément fracturé la scène politique camerounaise. Tandis qu’Issa Tchiroma Bakary revendique la victoire, le camp présidentiel peine à afficher une position unie. Dans ce contexte, les signaux de nervosité observés au sein de l’élite du régime traduisent l’ampleur du choc politique que connaît le pays.
