Par Joseph OLINGA N.
Les indicateurs économiques et financiers sont au rouge dans les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cemac). Hôte du sommet extraordinaire des chefs d’États et de gouvernement de cette sous-région économique et monétaire, le chef de l’État camerounais, Paul Biya l’a indiqué sans ambages.
Au cours de cette rencontre “d’urgence” à laquelle prennent part les principaux bailleurs de fonds internationaux, Paul Biya et ses homologues sous-régionaux confessent que les différentes réformes engagées par les gouvernements de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale restent sans impacts réels.
“Conséquences désastreuses”
La dégradation du tissu économique de la sous-région Cemac est telle que les chefs d’États de la zone Cemac envisagent des conséquences désastreuses pour les économies de la sous-région. Le chef de l’État camerounais, Paul Biya souligne à ce propos que “Si rien n’a fait, selon diverses expertises, nous pourrions faire face à des conséquences désastreuses, à la fois pour nos pays et la sous-région.”
L’éventualité d’une crise économique et financière d’envergure en Afrique centrale est telle que, Paul Biya conjure ses homologues à prendre des décisions nécessaires et urgentes pour remettre nos économies sur les rails, afin de nous prémunir d’une éventuelle crise économique et financière.”
Mesures inadéquates
L’amoncellement de nuages observés sur le ciel de la sous-région Cemac n’est pas nouveau. Les experts et chefs d’États de la sous-région Cemac avouent à ce propos que les mesures prises au cours des dix dernières années n’ont pas permis de préserver les grands équilibres macroéconomiques des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale.
Pour nombres d’analystes économiques et financiers, la situation décriée par les chefs d’États et de gouvernements de l’Afrique centrale est annonciatrice de nombreuses réformes qui vont impacter sur le coût de la vie des populations de la plupart des pays de la zone Cemac.