Par Joseph OLINGA N.
Le rapport émis par le Congrès américain, le 25 mars dernier, envisage bloquer les aides financières du Fonds monétaire international (Fmi) en faveur des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). La note dont Panorama Papers a obtenu copie conditionne les décisions du Fmi en direction de la Cemac aux avis préalables du secrétaire d’État américain au trésor et du représentant des États-Unis au sein du Fonds monétaire international.
Opposition aux initiatives de la Cemac.
Le Congrès américain soutient que “Ni le président ni un autre membre du gouvernement américain ou une organisation assimilée, ne pourra donner un avis favorable aux sollicitations des États membres de la Cemac.” La note instruit par ailleurs le représentant américain au Fmi de s’opposer à toutes sollicitations des pays de la Cemac auprès de ce bailleur de fonds.
Des instructions qui s’appliquent de manière explicite à toute procédure visant à augmenter les quote-parts de la Cemac au Fmi. Mais aussi aux procédures visant l’amélioration les conditions d’accès des pays de la Cemac aux fonds disponibles au Fonds monétaire international.
Pénalités appliquées aux multinationales.
La dent dure de l’administration Trump, vis-à-vis des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale est liée à la volonté des États membres de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) d’implémenter une réglementation obligeant les entreprises actives dans l’exploitation minière et pétrolifère à loger les fonds issus de leurs activités dans les comptes des États membres de la Cemac. Le projet soutenu par tous les gouvernements de la zone Cemac prévoit l’imposition des sanctions atteignant 150% de l’équivalent à déposer dans les comptes de la Banque des États de l’Afrique centrale.
Le courroux de l’administration américaine est accentué par le délai fixé pour la mise en branle de cette mesure. Un délai fixé au 30 avril courant.
Réhabiliter la balance des pays de la Cemac.
Les fonds réclamés par les Etats de la Cemac sont destinés à la consolidation de leurs réserves de change sur les marchés financiers. Une initiative à laquelle s’oppose le gouvernement Trump.
Le gouvernement américain indique à ce propos que les usages du Fonds monétaire international ne permettent pas aux Etats de la Cemac de réhabiliter leurs balance en mobilisant leurs quote-parts dues par les entreprises exploitants leurs sous-sols.