Par Arlette Akoumou Nga
Un soutien de poids… Le président américain Donald Trump a apporté de nouveau son soutien jeudi à Marine Le Pen après la peine d’inéligibilité avec exécution provisoire prononcée lundi contre la cheffe de file du Rassemblement national (RN). Tout en allant un poil plus loin dans sa lecture des événements… « La chasse aux sorcières contre Marine Le Pen est un autre exemple de la façon dont la gauche européenne utilise la guerre juridique pour museler la liberté d’expression et censurer son adversaire politique, allant même jusqu’à l’emprisonner », a-t-il déclaré.
Pour rappel, à cette heure, Marine Le Pen n’est pas incarcérée, et a peu de chances de l’être. Elle a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux avec sursis. La partie ferme sera aménagée sous bracelet électronique. Elle a par ailleurs fait appel, ce qui, hormis sa peine d’inéligibilité, suspend le reste de la peine pour l’heure.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné lundi Marine Le Pen à une peine d’inéligibilité de cinq ans applicable immédiatement, la jugeant coupable de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires des eurodéputés du Front national. « C’est la même stratégie qui a été utilisée contre moi par un groupe de fous et de ratés, comme Norm Eisen, Andrew Weissmann et Lisa Monaco », a dénoncé Donald Trump.
Ces trois personnalités du monde de la justice ont tenté à plusieurs reprises d’engager des poursuites contre le dirigeant américain. « Ils ont passé les neuf dernières années à ne penser qu’à ça, et ils ont ÉCHOUÉ, car le peuple américain a compris qu’ils n’étaient que des avocats et des politiciens corrompus. »
« Une accusation mineure dont elle ignorait probablement tout »
Le RN a martelé depuis le jugement qu’il n’était pas question de renoncer à la candidature de sa cheffe de file pour la prochaine élection présidentielle, dont elle est donnée favorite au premier tour par les instituts de sondage, et s’est réjoui d’un procès en appel dès 2026. « Je ne connais pas Marine Le Pen, mais j’apprécie son travail acharné pendant tant d’années. Elle a subi des pertes, mais a persévéré, et maintenant, juste avant ce qui serait une grande victoire, ils l’arrêtent pour une accusation mineure dont elle ignorait probablement tout », a-t-il affirmé. Le tribunal a pourtant justifié la sévérité de la peine prononcée à l’encontre de Marine Le Pen – et des autres prévenus – par la « gravité des faits et le caractère systémique » des détournements, opérés « durant plusieurs années et mettant en jeu des sommes considérables ». De surcroît, elle n’en ignorait rien : ce système, « mis en place par son père, Mme Le Pen a contribué à le perpétuer. Elle en a été l’arbitre tout en en bénéficiant elle-même comme députée européenne [pour un montant de 470 000 euros] », avait évoqué la présidente, battant en brèche l’idée d’une présidente de parti qui aurait ignoré ces agissements.
« Cela ressemble à une erreur de comptabilité. » Une erreur de comptabilité de 4,1 millions d’euros, tout de même. « C’est vraiment mauvais pour la France et le grand peuple français, quel que soit son camp. LIBÉREZ MARINE LE PEN ! » a-t-il enfin déclaré. Le vice-président J. D. Vance a lui aussi apporté son soutien à la députée. « Elle est en tête dans certains sondages. Et pour une accusation particulièrement mineure […] ils essaient de la mettre en prison et de l’écarter du scrutin », a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision Newsmax.