Par Arlette Akoumou Nga
Le sénateur de Caroline du Sud voulait être le premier président noir et républicain des Etats-Unis. Mais sa campagne n’a jamais décollé. Un adversaire de moins pour Donald Trump, qui domine largement les intentions de vote.
Un rival en moins pour Donald Trump: le sénateur américain Tim Scott s’est retiré dimanche soir de la course à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2024. L’élu de Caroline du Sud, qui rêvait ouvertement de devenir le premier président républicain noir de l’histoire des Etats-Unis, n’a pas réussi à faire véritablement décoller sa campagne pour se hisser dans le peloton de tête des aspirants de son parti. Crédité de la sixième place à l’investiture, avec 2,5% d’appuis selon la moyenne des derniers sondages compilés par le site spécialisé RealClearPolitics, Tim Scott a mis fin à sa campagne en disant que les électeurs lui avaient envoyé un message clair.
«Je suspends ma campagne. Je crois que les électeurs, qui sont les gens les plus remarquables sur cette planète, sont clairs et me disent: pas maintenant Tim».
a-t-il déclaré dimanche soir à l’émission Sunday night in America, de la chaîne Fox News.
Jouant sur sa foi chrétienne et ses valeurs conservatrices, Tim Scott avait annoncé en mai se lancer officiellement dans la campagne à l’investiture républicaine après avoir passé des mois à visiter des Etats clés pour sa campagne. Il faisait partie des cinq candidats présents au troisième débat télévisé des républicains, mercredi dernier, où le favori Donald Trump, caracolant à 58% d’appuis dans sa propre famille politique malgré ses inculpations, a brillé une nouvelle fois par son absence.
Pas encore de soutien à un candidat
En se retirant de la campagne, Tim Scott emboîte le pas à l’ancien vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, plus important rival de Donald Trump à avoir jeté l’éponge, fin octobre. Il a affirmé dimanche soir n’avoir aucune intention à ce stade d’être un éventuel colistier pour la présidentielle du 5 novembre 2024.
«Etre vice-président n’a jamais été à mon programme pour cette campagne et ce n’est certainement pas (une option, ndlr) pour le moment».
a-t-il déclaré dimanche soir, en refusant de soutenir un autre candidat à la présidentielle.
A un an de la présidentielle, des sondages placent Donald Trump, favori de la primaire républicaine, en tête des intentions de vote dans des Etats clés face à l’actuel président, le démocrate Joe Biden.