Par Arlette Akoumou Nga
Les En effet, Washington a exprimé son intérêt pour le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, considéré comme l’un des plus vastes du continent. L’annonce a été faite par le ministre nigérian des Finances, Wale Edun, à l’issue des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington, où les autorités américaines ont évoqué leur volonté d’investir dans le gaz naturel nigérian.
Le projet de gazoduc, lancé en décembre 2016 à l’occasion d’une visite du roi Mohammed VI au Nigeria, devrait s’étendre sur près de 6 800 kilomètres et relier 13 pays d’Afrique de l’Ouest au Maroc, avec une capacité annuelle estimée à 30 milliards de mètres cubes. En plus de renforcer la sécurité énergétique régionale, il ambitionne de desservir le marché européen. L’investissement global est estimé à plus de 25 milliards de dollars.
Cet d’intérêt américain intervient alors que la Chine, son principale concurent, consolide sa position dans le projet. Le groupe Jingye, via sa filiale British Steel, s’est engagé à fournir des matériaux essentiels à la construction du pipeline, apportant ainsi un soutien stratégique à l’initiative. Cette dynamique illustre la compétition croissante entre Pékin et Washington pour renforcer leur influence économique sur le continent africain, notamment dans les secteurs stratégiques comme l’énergie et les infrastructures.