Par Ilyass Chirac Poumie
Nouvelle défaite judiciaire pour Israël sur la scène internationale. La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé avoir rejeté la requête d’appel introduite par les autorités israéliennes contre le mandat d’arrêt visant Benyamin Nétanyahou. La Cour confirme ainsi la validité du mandat délivré à l’encontre du Premier ministre pour sa « responsabilité pénale » dans des crimes commis dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.
La décision, rendue par la Chambre d’appel de la CPI, juge irrecevable la contestation israélienne au motif qu’Israël, n’étant pas membre de la Cour, ne dispose pas de la légitimité procédurale pour contester les actes du procureur et des juges. Cette position consolide le mandat d’arrêt et maintient le risque d’arrestation pour Nétanyahou lors de tout déplacement dans un État partie au Statut de Rome.
À Jérusalem, le gouvernement israélien a immédiatement dénoncé une décision « politique et scandaleuse », accusant la Cour de « criminaliser la légitime défense d’un État démocratique ». De son côté, le bureau du procureur de la CPI a salué « une victoire pour la justice internationale » et réaffirmé son engagement à poursuivre « toutes les parties impliquées dans les crimes les plus graves ».
Le mandat d’arrêt contre Benyamin Nétanyahou et plusieurs hauts responsables israéliens avait été émis en mai 2025, à la suite de l’enquête ouverte par le procureur Karim Khan sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés commis lors de l’offensive israélienne à Gaza.
Cette procédure, très contestée par Israël et ses alliés, dont les États-Unis, constitue une première historique : jamais un chef de gouvernement israélien en exercice n’avait fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.
La décision de la CPI intervient alors que les opérations militaires israéliennes se poursuivent à Gaza, où la situation humanitaire reste catastrophique selon les agences des Nations unies.
