Par Serge Aimé BIKOI
Tous ont été interpellés en fin d’après-midi de ce vendredi, 24 octobre. Pour Paul Jaurès Tina, le but de ces
“arrestations abusives” est “d’intimider les Kamerunais qui attendent que le verdict des urnes soit respecté”.
Cet organe central du Manidem informe, dans la même veine, que
“cet après-midi, sans raison valable, ni convocation, plusieurs militants du Manidem et membres de la direction, à l’instar du président, Anicet Ekane, et la trésorière, Florence Titcho, ont été enlevés et mis aux arrêts par des éléments de la gendarmerie”
.P.J. Tina ajoute que Djeukam Tchameni, un des principaux animateurs de l’Union pour le changement, fait aussi partie des personnes interpellées. Le Manidem rappelle, in fine, que
“rien, ni personne, même pas la mort ne peut venir à bout de la revendication légitime de la fin du système néocolonial au pouvoir”.
En rappel, en dehors des dirigeants du Manidem arrêtés, le neveu d’Anicet Ekane a été aussi interpellé ce vendredi alors qu’il sortait du domicile d’un de ses aînés familiaux à Douala. Fabrice Lena, directeur de campagne de Ateki Seta Caxton, a aussi été interpellé et est en garde à vue à la direction de la police judiciaire de Bonanjo à Douala.
Selon des sources concordantes, des éléments des forces de défense et de sécurité de la République envisagent de poursuivre la valse d’arrestations des cadres du Manidem, de l’Union pour le changement (Upc) et du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc) résidant aussi bien à Douala qu’à Yaoundé. L’enjeu consiste à casser le mouvement d’organisation des marches pacifiques lancées par Issa Tchiroma Bakary le dimanche, 26 octobre sur l’ensemble du triangle national. Le candidat du Fsnc, qui continue de revendiquer sa victoire, a fait cette annonce en fin d’après-midi.
