Par Sandra Embollo
La Centrafrique est sous le choc d’un terrible drame. Le bilan humain d’un mouvement de foule mercredi dans un lycée de Bangui où se déroulaient les épreuves du baccalauréat a été revu à la baisse samedi à 20 morts, contre 29 annoncés précédemment. La bousculade, durant laquelle surveillants et élèves ont tenté de fuir, certains en sautant depuis le premier étage de l’établissement Barthélémy Boganda, a été provoquée par l’explosion d’un transformateur électrique.
Quatre blessés graves
Le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication Maxime Balalou a annoncé samedi « 20 décès enregistrés parmi nos jeunes dans les différentes morgues, 69 cas d’hospitalisation le premier jour, 65 cas sous surveillance le jeudi 26 juin 2025, dont 4 cas graves ». Il a également déploré la mort du président d’un des deux centres d’examen du lycée Boganda, « des suites d’un malaise lié à cet événement ».
Parallèlement, sept membres de la société civile ont été libérés samedi après avoir été interpellés la veille à l’issue d’un rassemblement non autorisé à Bangui en mémoire des lycéens tués. « J’ai été entendu pendant deux heures ce matin », a affirmé Gervais Lakosso, le coordonnateur du Groupe de Travail de la Société Civile (Gtsc) arrêté vendredi soir après le rassemblement non autorisé. Les responsables du Gtsc ont été interpellés vendredi pour « organisation d’une manifestation interdite et trouble à l’ordre public », a-t-il précisé. Selon le porte-parole du gouvernement, le chef de l’Etat Faustin-Archange Touadéra a demandé samedi la remise en liberté des personnes interpellées.
Trois jours de deuil national
L’hommage, qui a rassemblé une centaine de participants venus déposer une bougie vendredi soir, avait été interdit en raison notamment d’un risque de débordement. Un deuil national de trois jours a par contre été décrété et une enquête ouverte sur les circonstances du drame.