Par Joël Onana
Même décor, même ambiance que la veille avec les autorités religieuses : Joseph Kabila a échangé pendant environ 45 minutes avec une trentaine d’autorités traditionnelles. Parmi elles, quatre rois : le Mwami Ndeze de Bwisha, le Mwami Kalinda de Bahunde, le Mwami Bashali Mokoto de la chefferie Bashali, et un représentant du Mwami Kikandi de la chefferie de Bwito, dans le Rutshuru.
Il y avait aussi une vingtaine de chefs des groupements et une dizaine de chefs coutumiers de Rdc. Les discussions ont porté sur plusieurs sujets, comme l’explique Butsitsi Kahembe IV, Mwami de Bukumu : « Les principaux sujets étaient d’ordre sécuritaire, de développement, mais aussi de l’ordre de cohabitation entre pouvoir coutumier et pouvoir moderne, le retour des populations déplacées dans leurs zones respectives. »
Influence, sagesse, expérience
Dans ce contexte de conflit multiforme, où s’entrelacent aussi des différends de terres, plusieurs autorités traditionnelles ont été, elles-mêmes, déplacées, ciblées, blessées ou tuées. Et comment espérer obtenir du résultat avec un ancien chef de l’État sans pouvoir exécutif ? Pour les chefs coutumiers, c’est surtout son influence qui compte, résume Butsitsi Kahembe IV : « Tout ce que nous voulons, tout ce que nous lui avons demandé, ce que la population attend, c’est qu’il puisse user de son influence, sa sagesse et son expérience en tant qu’ancien chef d’État pour le retour de manière définitive de la paix. »
D’autres réunions et consultations sont prévues, même ce week-end notamment avec la société civile locale.