Par Arlette Akoumou Nga
L’Ong congolaise de défense des droits de l’homme, la Voix des sans voix, se rappelle que l’ex-chef de l’État congolais a bien participé à la première passation de pouvoir pacifique de l’histoire du pays. Mais elle se souvient aussi que c’est lors de la présidence de Joseph Kabila que le fondateur de la Voix des sans voix, Floribert Chebeya, a été assassiné avec son collaborateur, Fidèle Bazana.
« C’est sous le régime de l’ancien président Joseph Kabila que nos deux collègues Floribert Chebeya et Fidèle Bazana ont été assassinés. En République démocratique du Congo (Rdc), nous avons essayé de le rappeler cela, explique Rostin Manketa, le directeur de La Voix des sans voix. Nous sommes allés même au-delà de ces deux personnes, en ajoutant d’autres personnes qui avaient été tuées ou assassinées sous le régime du président Kabila (…) Aujourd’hui, il s’érige un peu en donneur de leçons comme si à son époque, tout avait bien marché en termes de respect des droits humains et des libertés fondamentales. Ce qui est tout à fait faux. »
« Ce que nous voulons dire au président Joseph Kabila, c’est de revenir au bon sens parce qu’ici, nous lui reconnaissons le fait qu’il ait procédé à l’alternance pacifique du pouvoir. C’est très important. Aujourd’hui, il nous étonne lorsqu’il doit rejoindre ceux qui combattent les institutions légitimes en République démocratique du Congo. Ça pose quand même des problèmes ».
poursuit le directeur de La Voix des sans voix.
Et Rostin Manketa d’ajouter : « Je crois qu’il devrait observer tous les points positifs qu’il a marqué lors de son règne. Au lieu de chercher à s’en prendre à ceux qui gèrent aujourd’hui, quelles que soient, c’est qu’on peut lui reprocher également ».