Par Sandra Embollo
L’affaire fait grand bruit depuis quelques jours. Gabriel Laurex Ajavon a été arrêté le 16 mai dernier par Interpol à Lomé et placé en garde à vue dans les locaux de la police. Il est accusé d’escroquerie liée à la livraison de coton graine. Selon les faits rapportés, le mis en cause aurait reçu de l’argent d’un homme d’affaires burkinabè pour une commande de 5500 tonnes de coton graine, mais il n’aurait pas livré la totalité de la commande.
Pas d’extradition de Laurex Ajavon
Au lendemain de son interpellation, M. Ajavon aurait proposé sa maison et autres biens matériels pour recouvrer sa liberté. Une proposition rejetée par le plaignant, M. Ouédraogo qui estime que les biens proposés ne sont pas à la hauteur pour couvrir les dégâts y compris les dommages et intérêts causés. De l’autre côté, la justice togolaise a rejeté la demande d’extradition émise par le Bénin à son encontre. Une réussite pour ses avocats qui ont réussi à convaincre le parquet de Lomé de ne pas céder à la demande d’extradition de Cotonou.
Écroué, le mis en cause se défend en indiquant qu’il s’agit simplement d’une affaire commerciale.
Plainte pour escroquerie
Des sources proches du dossier expliquent que M. Ajavon a fait croire à M. Ouédraogo et Mme Naon qu’il est capable de leur fournir des graines de coton. C’est pour cette raison qu’ils lui ont viré les fonds. Mais depuis mars 2022 jusqu’à son arrestation le 16 mai dernier, il n’avait pas livré un seul gramme du produit. Toutes les tentatives de l’acheteur pour récupérer son argent ont été vaines.
Devenu fugitif, il s’était réfugié au Togo et la victime avait même pris l’initiative de déposer plainte contre lui à Ouagadougou. C’est alors qu’un mandat d’arrêt international a été lancé contre Laurex Ajavon qui sera finalement arrêté par Interpol à Lomé.
