Par Ilyass Chirac Poumie
Calixthe Beyala accuse le régime de Paul Biya d’avoir falsifié les élections présidentielles et de célébrer une victoire alors que, selon elle, les forces de sécurité auraient ouvert le feu sur des jeunes manifestants revendiquant la liberté. « Tournez la page », lance-t-elle aux dirigeants du pouvoir, affirmant que cette page représente 43 années de misère, de répression des élites, de manque d’eau et d’électricité, de corruption et de pillage des richesses au profit du clan Biya.
Dans sa tribune, Beyala affirme que le peuple camerounais doit refuser l’ordre ancien et reconnaître la légitimité d’Issa Tchiroma Bakary, qu’elle présente comme le président que le peuple a choisi. Elle appelle à un changement profond et moral, dénonçant l’hypocrisie du pouvoir qui, après avoir ordonné des répressions sanglantes, demande aux citoyens de « tourner la page » comme si rien ne s’était passé.
Depuis la proclamation des résultats de la présidentielle d’octobre 2025, le Cameroun traverse une crise politique majeure, marquée par des manifestations et des arrestations dans le contexte post-électoral. Calixthe Beyala, écrivaine et intellectuelle reconnue, s’engage depuis plusieurs années pour la justice sociale et les droits civiques au Cameroun. Sa tribune s’inscrit dans un mouvement plus large d’opposants et de militants dénonçant les abus du pouvoir et appelant à un changement démocratique.
