Par Hajer Elina
Le débat sur la transparence du scrutin présidentiel de 2025 se déplace désormais sur le terrain judiciaire. Louis-Marie Kakdeu, représentant du Sdf au sein de la commission nationale de recensement général des votes, a publiquement mis en cause plusieurs figures politiques qu’il accuse d’avoir favorisé le Rdpc durant les travaux de la commission, citant notamment Pierre Flambeau Ngayap de l’Undp, le représentant du Pcrn et Njoya Moussa, également membre du Sdf.
En réponse, Njoya Moussa a annoncé son intention de déposer plainte contre Kakdeu pour diffamation et propagation de fausses informations.
Mais loin d’être intimidé, Kakdeu a déclaré ne pas craindre les poursuites et promet de produire, le moment venu, des éléments de preuve démontrant ce qu’il qualifie de « collusion politique » entre certains représentants du Sdf et le Rdpc.
Ces échanges tendus exposent au grand jour les divisions profondes au sein de l’opposition, déjà fragilisée par les accusations de compromission pendant la compilation des résultats électoraux.
La commission nationale de recensement général des votes, placée sous la supervision du Conseil constitutionnel, a été au cœur des controverses depuis la proclamation des résultats de la présidentielle de 2025. Plusieurs représentants des partis d’opposition y ont été accusés d’avoir cautionné des irrégularités. Le conflit entre Louis-Marie Kakdeu et Njoya Moussa illustre l’effritement de la cohésion interne du SDF, pris entre la défense de son image et les pressions politiques liées à la crise post-électorale.
