Par Zobel A Mbon.
Il est important de noter que cette affaire est très suivie par l’opinion publique, notamment en raison des allégations de torture et d’assassinat impliquant des personnalités importantes du Cameroun. Les 17 accusés, dont des fonctionnaires de police, des militaires et des hommes d’affaires, sont inculpés de divers chefs d’accusation, notamment la complicité de torture, l’assassinat et la violation de consigne .
Cette décision a été prise lors d’une audience qui s’est tenue le lundi 3 février 2025 et qui n’a duré que environ 30 minutes Il s’agit du 17ème renvoi dans cette affaire qui a déjà connu 16 renvois consécutifs. Les tensions montent alors que la cour d’appel n’a pas encore statué sur les exceptions soulevées par la défense. Les détenus Amougou Belinga, Maxime Eko Eko, Justin Danwé et Martin Savom ont été libérés temporairement de leurs cellules, mais leur retour à Kondengui a été rapide.
Les entraves liées au procès de Martinez Zogo sont nombreuses. Tout d’abord, il y a eu des problèmes liés à la procédure, notamment concernant la levée des mandats de détention provisoire de certains accusés. De plus, des documents importants, tels que les procès-verbaux d’audition et de confrontation, ainsi que des ordonnances du juge d’instruction, sont introuvables au greffe du Tribunal militaire de Yaoundé.
Il y a également eu des désaccords entre les avocats des parties civiles et ceux de la défense concernant la reprise du procès, certains estimant que le pourvoi en cassation devrait suspendre les débats. De plus, la décision du tribunal de passer outre et de poursuivre les débats malgré les réserves de certains avocats a été considérée comme problématique.
Enfin, il y a eu des allégations de manipulation du dossier et de disparition de pièces importantes, ce qui a nourri les soupçons de collusion entre certains acteurs majeurs de l’affaire. Toutes ces entraves ont contribué à retarder le procès et à créer un climat de tension et de méfiance.
Martinez Zogo, ancien chef de chaîne de amplitude fm, a été assassiné le 17 janvier 2023 à Yaoundé. Sa mort a été marquée par des actes de torture et a impliqué des responsables des services des renseignements camerounais, la DGRE .