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Cameroun | Justice: Comment Martinez Zogo, post mortem, a perdu sa concession immobilière de Mfou

L’animateur assassiné ne disposait ni d’acte de vente ni de plan de morcellement, à l’endroit où il a érigé un vaste ensemble resté inachevé.

by Panorama papers
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Par Félix C. Ebolé Bola

Le tribunal de grande instance de Mfou, ainsi que le relatait votre site voici peu, a ordonné la «suppression», c’est-à-dire la destruction, des immeubles appartenant à feu Martinez Zogo et 7 autres personnes au lieu-dit Nkongoa, localité située à une dizaine de kilomètres du chef-lieu du département camerounais de la Mefou et Afamba.

La cour a déclaré «nul l’acte de vente privé passé le 10 septembre 2024 entre sieur Ella Omvella Jean et Owona Luc sur l’immeuble querellé appartenant en copropriété à dame Nga Owoundi et consorts», la destruction desdits ouvrages, réalisés aussi bien par le regretté chef de la chaîne de radio privée Amplitude Fm que par d’autres individus, sur le même site, devant être effectuée «à leurs frais sous astreinte de 25.000 Fcfa par jour de retard à compter de la décision devenue définitive».

Sur place, la partie civile annonce, comme imminente, l’exécution de la sentence intervenue depuis le 24 avril à commencer par l’expulsion, par les voies de droit, des membres de la famille de la défense qui continuent de loger dans cette concession immobilière illégale.

Il s’agit de l’épilogue d’un dossier judiciaire engagé en 2020, tout au long duquel Martinez Zogo n’a jamais cru devoir se présenter à la barre. Une affaire pour laquelle la juge Mbani Marthe Annie épse Onana a, dans un souci de conciliation et à l’issue d’une descente sur le terrain, ouvert une procédure civile pour tenter de rapprocher les parties.

Tout débute, apprend-on, en 2015 lorsque dame Diane Zogo, compagne de Martinez, prend attache avec Pauline Ambassa, propriétaire d’un lotissement à Nkongoa, non loin du collège d’enseignement technique et industriel (Cetic), en vue d’acquérir 500m3. La démarche sera repoussée, au vu de la somme proposée, jugée dérisoire.

Diane Zogo, qui au passage porte le même patronyme que son homme, joue alors la fibre communautaire et s’adressera ensuite à Sylvestre Belinga, alias «Man Tita», de la même famille et auprès de qui elle entend acheter 300m3 pour une somme de 500.000 Fcfa.

Il se passe que le concerné est connu comme un déficient mental et qu’il recevra, de temps à autre, de modiques avances contre des décharges sur des feuilles volantes de la dame, sans compter quelques autres Cfa remis à des intermédiaires, membres de la famille de M. Belinga, décédé en octobre 2022.

Au bout de plusieurs mois de silence, relate un neveu de la famille, André Gromyko Balla, Diane Zogo revient sur les lieux et, sans la moindre explication, érige une grande barrière autour d’un lot de plus de 2500m3, violant dans le même temps le plan de lotissement de la zone.

«Cette fois, Diane commence à venir sur les lieux avec Martinez, qui reste toutefois en back-office, relate André Gromyko Balla. Elle est, en cela, encouragée par un certain Thierry Atangana, qui passe pour un expert des questions foncières et lui promet l’élaboration d’un ‘’dossier technique’’, une pièce inconnue dans le domaine.»

C’est après la disparition de Sylvestre Belinga que l’animateur de l’émission à succès «Embouteillage», sur Amplitude FM, sort du bois et négocie directement, pendant que l’affaire est pendante devant le tribunal de grande instance de Mfou, une rencontre avec M. Balla, qui dans la famille paraît l’homme le mieux doté d’arguments de droit.

«Pour dire les choses simplement, lors de cette rencontre, Martinez, dont la construction de la barrière a au passage supprimé la voie de desserte du quartier, m’apprend qu’il s’oppose au creusage par la famille d’une fosse septique»,

relate André Gromyko Balla.

Pour le défenseur des intérêts de la famille maternelle, en tout, le couple Zogo, qui ne dispose ni d’acte de vente ni de plan de morcellement, n’a pas versé l’équivalent de 1,5 million de francs pour le terrain, où se dresse actuellement un bâtiment inachevé de 3 niveaux, en face duquel un autre a reçu sa première dalle.

Martinez Zogo, rappelle-t-on, a été enlevé le 17 janvier 2023 dans la banlieue de la capitale, Yaoundé, et son corps mutilé retrouvé 5 jours plus loin, toujours dans la périphérie de la ville. Le procès y relatif, qui implique une dizaine de personnes, continue de traîner devant le tribunal militaire.

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