Par Armand Soussia
La tension reste vive au Cameroun, plusieurs jours après la proclamation des résultats présidentiels contestés. Dans le Grand Nord, la situation prend un tournant alarmant : des témoignages font état d’enlèvements ciblés de ressortissants de la région, notamment de figures locales soupçonnées de loyauté envers un camp ou l’autre.
Selon plusieurs sources locales, ces actes seraient le fait de groupes de jeunes en révolte, agissant sans structure hiérarchique claire mais unis par un sentiment de frustration et de colère face à la crise politique actuelle. Les forces de sécurité, débordées dans certaines zones, peinent à contenir la spirale de violences.
Des observateurs alertent sur le risque d’un embrasement généralisé si un dialogue politique n’est pas rapidement engagé. Les appels à la retenue se multiplient, tandis que des familles recherchent désespérément leurs proches enlevés depuis plusieurs jours.
Depuis l’annonce de la victoire contestée de Paul Biya à la présidentielle 2025, le Cameroun est secoué par des manifestations violentes, des affrontements avec les forces de sécurité et des actes de vengeance communautaire. Le Grand Nord, bastion d’Issa Tchiroma Bakary, est particulièrement touché. Malgré les appels à la paix, le pays reste plongé dans une atmosphère d’incertitude et de peur.
