Par Arlette Akoumou Nga
La Chambre, contrôlée par les républicains contrairement au Sénat à majorité démocrate, est quasiment paralysée depuis la destitution surprise le 3 octobre de son « speaker » Kevin McCarthy, qui a mis à nu les fractures béantes du parti, à un an de la présidentielle de 2024.
Jim Jordan a emporté la nomination des républicains lors d’un vote à bulletins secrets. Son principal concurrent était Austin Scott, appartenant lui aussi à l’aile conservatrice du parti. Jim Jordan a recueilli 124 voix contre 81 à son adversaire, selon les médias américains.
Jim Jordan doit encore convaincre 65 élus
Fort du soutien de Donald Trump, l’élu de l’Ohio revient à la charge. Le précédent candidat républicain, le chef de la majorité Steve Scalise, l’avait initialement battu. Mais il a jeté l’éponge, faute de soutien suffisant dans son propre camp. Jim Jordan fait face au même problème. Il lui faut 217 voix pour être élu président de la chambre. Un vote à bulletin secret indique qu’en interne, il n’en a que 152. Il lui en manque donc encore 65.
L’opposition interne est majoritairement composée d’élus qui n’ont pas supporté l’éviction de Kevin McCarthy il y a dix jours et de représentants de circonscriptions plutôt favorables à Joe Biden, donc à priori plus modérés. Jim Jordan doit les convaincre. C’est sa seule option. En face, les démocrates ont clairement fait savoir qu’ils n’aideraient pas ce défenseur assumé du déni électoral trumpiste, considéré comme un extrémiste.
La chambre profite désormais de son week-end. Pendant ce temps, leCcongrès est bloqué. Il n’est pas possible de voter des aides supplémentaires à l’Ukraine ou à l’allié israélien et le gouvernement fédéral n’est financé que jusqu’au 17 novembre.