Par Joël Onana
Aux États-Unis, en l’espace de 24 heures, les décisions de la justice américaine sur les taxes douanières ont donné le tournis aux acteurs de l’économie américaine et mondiale. D’abord, trois juges du tribunal de commerce international des États-Unis ont estimé que Donald Trump n’avait pas le pouvoir d’instaurer de tels droits de douane en utilisant une loi d’urgence nationale datant de 1977.
La Maison Blanche a aussitôt fait appel et hier, une juge fédérale a décidé de réinstaurer temporairement ces droits de douane le temps d’étudier le dossier. La porte-parole de la Maison Blanche a vivement critiqué les trois juges du Tribunal de commerce international des États-Unis, les accusant d’outrepasser leurs droits et d’agir, je cite, comme des activistes contre le président.
Une affaire qui risque de finir devant la Cour suprême
Cette affaire pourrait finir devant la Cour Suprême, le président étant déterminé à maintenir ce dispositif qu’il voit comme une stratégie de négociation et un moyen d’obtenir des accords commerciaux plus avantageux, selon lui, pour son pays. D’ailleurs, s’il n’obtient pas gain de cause, il dispose d’autres moyens légaux pour imposer des taxes douanières. Des procédures qui prennent tout de même des mois, ce qui va à l’encontre de la stratégie du président américain.
Donald Trump a conspué ce 29 mai la décision « horrible » et « tellement politique » du tribunal qui a suspendu la veille les droits de douane tous azimuts qu’il a imposés ces derniers mois, une cour d’appel les ayant depuis temporairement rétablis. « La décision du tribunal de commerce international des États-Unis est tellement mauvaise et tellement politique », a lancé le président américain sur sa plateforme Truth Social, disant « espérer que la Cour suprême reviendra rapidement et fermement sur cette horrible décision qui menace le pays ».