Par Sandra Embollo
Asef avait déjà été cambriolé en octobre 2023 et en janvier 2024. Lorsque ce tenancier d’un restaurant kebab de Delémont a compris qu’un troisième méfait du genre se tramait dans son établissement, il a refusé de laisser faire. Comme l’a raconté Le Quotidien Jurassien, l’homme de 32 ans a pu constater sur son téléphone, grâce aux caméras installées dans son restaurant, qu’un individu s’était introduit sur place et a décidé d’agir. Il ne le sait pas encore mais il regrettera ce choix…
Il maîtrise le cambrioleur en attendant la police
Attablé avec quelques amis à l’arrière de son restaurant turc, situé au nord de la Suisse à quelques km de la frontière française, Asef est venu à la rencontre du malfrat et celle-ci n’a pas été pacifique. “Je lui ai mis un coup de poing qui l’a ébranlé, puis je lui suis tombé dessus pour le maîtriser”, a-t-il détaillé à nos confrères suisses. Il a réussi à désarmer le cambrioleur qui a sorti un couteau et l’a donc maîtrisé jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre 30 minutes plus tard. Asef reconnaît avoir “secoué” l’individu qui présentait “une arcade enflée et une lèvre ensanglantée”. S’il a pu éviter un 3e cambriolage, le restaurateur a exprimé des regrets car il est désormais visé par une plainte pour coups et blessures et pourrait risquer gros.
“Je n’aurais pas dû appeler la police”
Autre élément ne plaidant pas en la faveur d’Asef : il n’a pas été en mesure de transmettre les images de vidéosurveillance à la police. “En règle générale, on demande à la population de ne pas s’exposer”, a expliqué un policier à nos confrères. “Je n’aurais pas dû appeler la police, j’aurais dû le laisser partir”, a regretté Asef qui se retrouve maintenant accusé alors qu’il était cambriolé.