Par Joël Onana
Pour ce dernier, cette décision s’inscrit dans une logique de contrôle strict des dépenses liées aux équipes nationales, un rôle que le gouvernement a récemment retiré à la Fecafoot. Ce changement, loin d’être anodin, vise à prévenir les excès budgétaires récurrents observés sous l’actuelle présidence de Samuel Eto’o. En effet, depuis son arrivée à la tête de la fédération, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer une gestion financière peu rigoureuse, marquée par des surfacturations et des dépassements budgétaires injustifiés, clame le journaliste.
« Le gouvernement camerounais mérite d’être félicité pour sa vigilance. En imposant une réduction budgétaire, il démontre sa détermination à rationaliser l’utilisation des ressources publiques tout en maintenant son soutien aux équipes nationales. Cette démarche responsable permet non seulement de lutter contre les dépenses excessives, mais également de redonner confiance aux citoyens dans la gestion des fonds alloués au sport », ajoute-t-il. L’intervention de l’État camerounais dans la gestion financière des équipes nationales est un choix judicieux et nécessaire.
« Avec un budget de 160 millions de francs Cfa, l’équipe nationale féminine U17 devra relever le défi de se préparer efficacement et de participer aux deux matchs éliminatoires. Bien que certains observateurs doutent de la faisabilité de cette mission avec des moyens réduits, il est essentiel de rappeler que les ressources financières ne garantissent pas à elles seules la performance sportive. Une gestion prudente et stratégique des fonds alloués pourrait largement suffire pour atteindre les objectifs », poursuit ce dernier.
« Cette situation met une fois de plus la Fecafoot face à ses responsabilités. Depuis plusieurs années, la fédération est critiquée pour son incapacité à justifier certaines dépenses, notamment sous l’ère Samuel Eto’o. Alors que le football camerounais continue de souffrir d’une image ternie par les scandales financiers, cette décision gouvernementale envoie un signal fort : l’ère des dépenses incontrôlées doit prendre fin. L’intervention de l’État camerounais dans la gestion financière des équipes nationales est un choix judicieux et nécessaire. Elle permet de mettre un frein aux excès budgétaires tout en garantissant que les fonds publics soient utilisés de manière optimale », conclut Blaise Etongtek.