Par Joseph OLINGA N.
Marché d’Essos ce 28 octobre, il est 16 heures lorsque le reporter alerté par des sources téléphoniques s’y rend. Sur les lieux, les commerçants s’empressent de fermer leurs boutiques. Dans cette ambiance de confusion des jeunes, visiblement sous l’emprise des stupéfiants subtilisent des marchandises et se fondent dans les quartiers environnants. Non loin de là, à la station service Bocom, les pompistes rangent et font rentrer des marchandises sous la précipitation. Des usages s’empressent de faire le plein des véhicules tandis que des conducteurs de taxis garent leurs véhicules et regagnent leurs domiciles.
Ambiance similaire au lieu dit Mobil Essos, la station service éponyme est prise d’assaut par des conducteurs de véhicules de transport en commun qui garent précipitamment. A proximité du rond point des policiers en tenue d’assaut campent. Ambiance identique sur tout le tronçon reliant la Sni à la Mobil omnisports.
Sur ce parcours d’un peu plus de cinq (05) kilomètres, tous les commerces sont fermés tandis que la route se vide progressivement des véhicules. Le pas pressé, quelques piétons regagnent leurs domiciles.
A l’origine, selon des sources rencontrées le long du trajet, une alerte aux manifestations de rue véhiculée par certains conducteurs de moto-taxi. “Ils étaient une dizaine et ils criaient “ils arrivent ” Une alerte faisant allusion à un groupe de protestataires que ces messagers décrivaient armés, cassant et brûlant tous sur leur passage. Alerte qui a été véhiculé dans les arrondissements de Yaoundé 1er, deuxième ainsi que dans le quatrième arrondissement de la ville, créant le même perceptible jusqu’au quartier Odza où le reporter découvre également un paysage de ville fantôme avec des commerces fermés et des rues désertes.
La psychose qui s’est emparée de la ville de Yaoundé depuis la fin de l’après-midi du 28 octobre serait parti d’un mouvement d’humeur vécu aux alentours du Palais des sports de Yaoundé. Une version racontée par plusieurs sources mais que le reporter n’a pas pû confirmer. Toutefois, la rumeur qui a été disséminé à travers la ville de Yaoundé a été suffisante pour que le centre ville de Yaoundé, le marché central, le marché du Mfoundi et celui de Mvog-Mbi ferment une ambiance de ville déserte qui était perceptible dans la plupart des quartiers de Yaoundé jusque dans la soirée de ce 28 octobre. Au lendemain de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre dernier. Proclamation au cours de laquelle le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), Paul Biya âgé de 92 ans dont 43 ans au pouvoir a été déclaré vainqueur face au candidat du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc), Issa Tchiroma Bakary qui n’a de cesse de revendiquer sa victoire et a lancé un appel à la protestation des résultats officiels proclamés en dernier ressort par le Conseil constitutionnel.
